"Sur les traces de nos ancêtres"
L'Afrique n'avait que la tradition orale ?
"Un peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racine". Marcus Garvey
L'année dernière lorsque j'étais en licence, j'ai assisté à un cours d'histoire intitulé "Héritage Africain en Amérique latine". En assistant à ce cours, j'ai pu découvrir une partie de l'histoire Africaine tels que les Minos le terme “Minos” vient du Fon et se traduit littéralement par nos (mères) connues également sous le nom d' “Amazones du Dahomey” mais aussi la spiritualité des Yorubas et des Kongo. Spiritualités qui se sont répandues à Cuba et au Brésil , suite à l'esclavage.
A ma grande surprise notre professeure nous a dit qu'en Afrique (pré coloniale) il n'y avait uniquement la tradition orale, et que par conséquent les Africains n'avaient pas laissé de trace écrite.
Or à la suite de mes recherches que vous trouverez plus bas, il n’en est rien. J'espère vous éclairer grâce à cet article.
Ecriture Méroïtique : Soudan
Le terme écriture méroïtique est un système d’écriture qui a servi à retranscrire la langue des Kouchites, peuple antique du Soudan. Elle a été découvert dans la ville de Naga (Soudan). Datant de 170 ans avant J.C. C’est en 1909 qu’elle est déchiffrée par l'égyptologue anglais Francis Llewellyn Griffith, néanmoins l’écriture méroïtique demeure assez méconnue.
Nsibidi : Nigéria,Cameroun
Ce système d'écriture alphabétique utilisé au Nigéria et au Cameroun.
Vaï : Sierra Leone
(Source : Histoire de l'Afrique Noire, Joseph Ki-Zerbo)
Composé de 212 signes, c'est un système d'écriture syllabique.
Bamoum : Cameroun
(Source : Histoire de l'Afrique Noire, Joseph Ki-Zerbo)
Selon l'historien Cheikh Anta Diop, cette écriture a été développée par NJOYA le Roi des Bamoums.
L'historien Joseph Kizerbo nous informe, lui, que tout d'abord cette écriture était composée de 510 signes ensuite elle passa à 83 signes comprenant 10 chiffres. Il fonda des écoles et y imposa cette écriture . (La ou les raisons de cette évolution n’est pas développée).
Elle fut également utilisée dans les "actes officiels du royaume : correspondance, actes de tribunaux, comptabilité, archives etc …" mais aussi pour rédiger des ouvrages.
Guèze : Ethiopie
(Source : Histoire de l'Afrique Noire, Joseph Ki-Zerbo)
Ce système d'écriture est toujours utilisé de nos jours, il a été inventé bien avant l'ère chrétienne.
D'autres systèmes d'écriture Africains :
Gicandi : Kenya
Bété : Côte d'Ivoire
Loma : Libéria
Kpelle : Libéria
Bassa : Libéria
(Mots Bassa, sources : Cheikh Anta Diop, l'Afrique Noire Précoloniale)
Wolof : Sénégal
Bambara : (Mandingue) Afrique de l'Ouest
Dogon : Mali
L’ESSENTIEL A RETENIR :
L'Afrique n'a pas uniquement une tradition orale, il y a également un système d’écriture. Certains ont probablement disparu.
Si l’Afrique n’avait pas de système d’écriture , comment expliquer qu’il existe dans chaque langue africaine un mot différent pour désigner le fait de lire et d'écrire
Lingala : kotanga (lire), kokoma (écrire).
Swahili : kusoma (lire); kwandika,(écrire)
Lari : tanga (lire), tsonika (écrire)
Wolof : jang (lire) , bind (écrire)
Sources :
Histoire de l'Afrique Noire , Joseph Kizerbo L'Afrique Noire Précoloniale , Cheikh Anta Diop
Afrique Noire Précoloniale, Cheikh Anta Diop
Interview : L’Afrique le berceau de l’écriture
コメント